mardi 28 février 2012

Mais enfin, que juge t'on ? En attribuant le César du meilleur acteur masculin à Omar Sy, l'Académie des Césars se ridiculise à plus d'un titre. Omar est un formidable acteur, doué d'un instinct exceptionnel  dont la seule présence génère une sympathie communicative. Certes. Les scores du film en témoignent mais c'est oublier le métier avéré de François Cluzet qui "renvoie la balle" à Omar avec énormément de talent et d'expérience. Pour autant, je suis persuadé qu' Omar nous gratifiera sous peu d'une performance à contre-emploi comme Coluche avait su le faire dans Ciao Pantin.

Pourquoi l'Académie des Césars a-t'elle refusé de consacrer Jean Dujardin qui a depuis fort longtemps fait ses preuves dans tous les registres de la comédie et du drame ? Au nom de la reconnaissance de minorités délaissées ? Au nom  d'un genre trop longtemps méprisé ? Au nom d'une exception culturelle bien de chez nous qui préfère récompenser les potentialités plutôt que le travail ? Pourquoi nul n'est prophète en son pays, et pourquoi la communauté internationale a-t'elle couronné sans appel celui que la France sanctionne pour délit d'excellence ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire